Septembre, c’est le mois de la rentrée mais aussi le temps des inscriptions aux activités extra-scolaires des enfants ! Devant l'éventail de possibilités souvent très nombreuses, vous pouvez être tenté de vouloir faire découvrir beaucoup de choses à vos enfants... Une intention louable, mais qui parfois aboutit à des emplois du temps surchargés tout au long de l'année !
Nous allons donc discuter cette semaine de la charge mentale des enfants, ou en d’autres termes, ce fameux emploi du temps surchargé qui laisse peu de place au repos, au temps de jeu libre et à la rêverie. D’après certains psychologues, les enfants en arriveraient à être stressés, à avoir des troubles du sommeil ainsi que des problèmes de concentration.
Même sans aller jusque là, trouver la bonne “dose” d'activités n’est pas une simple affaire comme vous en avez sûrement déjà fait l’expérience : l’enfant est enthousiaste au départ puis il faut le trainer pour y aller, c’est la course le samedi pour aller d’une activité à l’autre, votre enfant semble fatigué et ne veut plus aller à ses entraînements de sport...
Alors, quelles activités faire faire aux enfants et combien pour ne pas les surcharger mais bien leur offrir des occasions de s’amuser, découvrir et s'épanouir au travers d'activités variées?
Trouver des activités qui lui correspondent
Bien sur, en tant que parents nous allons guider l’enfant vers des activités qui correspondent à ses centres d’intérêt, que l’on a pratiqué nous mêmes ou que l’on aimerait lui faire découvrir. Pour autant, nous ne pouvons être sur que l’enfant aimera. Vous pouvez lui faire découvrir une activité, avec une séance test, par exemple, pour un cours de théâtre, de poterie ou même une séance de sport. C’est en général possible.
Dans le cadre de la pratique d’un instrument de musique, de nombreux conservatoires et écoles de musique proposent maintenant des cours multi-instruments pendant une ou deux années. Une excellente façon de permettre à l’enfant de se familiariser avec plusieurs type d'instrument (à vent, à corde ou à percussion) et ainsi de voir ce qu’il aime.
Toutefois, et vous en avez sans doute déjà fait l’expérience, même lorsque l'activité est choisie par l’enfant, et appréciée au début, ce n’est pas forcément le cas dans la durée.
Faut-il persévérer ou laisser tomber?
C’est la grande question lorsque l’enfant commence à se lasser de son activité, lorsqu’il est réticent ou pleure pour y aller, voire refuse tout simplement de s’y rendre. Est-ce parce qu'il est surchargé d’activités ou y a t’il une autre raison ?
Bien sûr, il faut envisager toutes les pistes pour comprendre ce qui se passe. Une fois, deux fois, il est possible que l’enfant se montre réticent, qu’il soit fatigué. Mais si c’est à répétition, il est important pour son bien être d’essayer de comprendre ce qu’il y a derrière son attitude. Les raisons peuvent être multiples : peut-être qu’il préfère regarder la télé à la maison, qu’il n'arrive pas à progresser dans l’activité ou encore qu’il se fait embêter par les autres enfants de son groupe… En plus de l’observation et de ce que votre enfant vous dit, je vous conseille d’utiliser la technique de l’écoute empathique afin d’identifier ce qui peut le bloquer. La veille de son activité, vous pouvez lui dire :
Parent : "Que devras tu faire demain après l’école?"
Enfant : "Je dois aller au foot mais j’ai pas envie et j'irai pas !"
P : "Je sens que tu es très contrarié de devoir y aller."
E : "Oui, j’ai pas envie, et d’ailleurs c’est pas juste car Julien lui il peut regarder la télé pendant ce temps."
P: "J’ai l’impression que tu es déçu de ne pas pouvoir regarder la télé comme ton petit frère le mercredi après midi."
E : "Oui c’est pas juste, lui il peut rester mais moi j’ai jamais le temps de regarder."
Un échange qui s’appuie sur l’empathie vous aidera à comprendre ce qu’il y a derrière l’attitude de votre enfant. Dans cet exemple, l’enfant a l’impression qu’il n’a pas le temps pour ce qu’il aime. Peut-être qu’une solution sera de trouver un moment dans la semaine où lui aussi pourra regarder son feuilleton préféré à la télé ou bien d’attendre qu’il soit de retour du foot pour que son frère et lui puissent regarder ensemble leur programme.
Etre attentif aux signes de fatigue
Parfois c'est effectivement le nombre d’activités qui est trop important pour l’enfant ! Si vous êtes en permanence en train de dire “dépêche toi”, ou “t’as pas le choix, tu dois y aller”, aidez-le à s'organiser, et allégez son emploi du temps.
Combien d’activités peut-on faire faire à son enfant en fonction de son âge ? La réponse pourrait être de 2 à 3 activités par semaine en primaire, 2 au collège et sans doute 1 au lycée lorsque les devoirs commencent à être beaucoup plus prenants. Mais les choses ne sont pas si simples, car cela dépend bien sur du tempérament de votre enfant, de ses centres d'intérêt, de la proximité des activités et du temps requis pour chacune d'elle. Ainsi, un enfant qui fait de la compétition de gym pourra n’avoir qu’une seule activité.
Veillez à votre bien-être aussi!
Les activités de l’enfant impliquent les parents qui doivent organiser les inscriptions, accompagnements, les progrès, les achats de matériels… Il faut donc que le parent puisse aussi y consacrer du temps. Sinon, votre enfant risque de penser que vous ne vous y intéressez pas… Et il peut perdre sa propre motivation !
Aussi, pensez à garder un peu de votre temps pour être tranquille à la maison avec votre enfant pour jouer à des jeux avec lui plutôt que d’être une bonne partie du temps en mode “taxi”. Le confinement a été un bon moment pour être sur un rythme plus lent, du moins avec les enfants car toutes leurs activités étaient annulées. De nombreux parents que j’ai rencontrés ont retrouvé le plaisir d’un Monopoly, d’un jeu de cartes ou d’un puzzle avec leur enfant, ce qui était très rare auparavant, compte tenu de la course pour arriver à tout faire en semaine et même le week end. Pensez-y cette année en établissant le planning d'activités de la famille!